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CARLSEN, 16eme CHAMPION DU MONDE



Voilà, c'est fait, le meilleur du monde au classement elo a terrassé le Tigre de Madras, Vishy Anand, clôturant l'ère Kasparov-Karpov et entrant dans l'ère des CyberChess. L'indien symbolisait encore ces échecs du début des années 90 marqué par le titanesque combat entre Kasparov et Karpov, puisqu'il fut quart-de-finaliste des Candidats, en 1991, éliminé par Anatoly Karpov. En 1995, c'est Kasparov qui battait l'indien en finale du champion du Monde PCA, à New-York, et, 3 ans plus tard, Vishy chuta encore, en finale du championnat du Monde FIDE contre l'inoxydable Anatoly Karpov. L'indien est un joueur qui connut donc la transition entre l'ancien monde échiquéen, sans bases de données et ordinateurs et le nouveau chess cyber-espace fait de silicium, de puissants logiciels et de bases de données abyssales. Ces nouveaux échecs s'incarnaient dans le jeune norvégien, Magnus Carlsen, qui faillit faire le Grand-Prix d'Echecs d'Aix-en-Provence, en 2004.

Le style du jeune norvégien, bien loin des arabesques combinatoires d'un Michal Tal ou des offensives d'un Kasparov, s'inscrit plutôt dans la lignée des grands stratèges, et me fait penser à Bobby Fischer ou Victor Korchnoi, deux joueurs qui excellaient dans le milieu de jeu et dans les finales.

Dans le match de Chennai, Anand ne trouva jamais la solution, avec les Blancs, contre le mur de Berlin du norvégien, comme Kasparov contre Kramnik, en 2000. Avec les Blancs, Carlsen a souvent commencé par des débuts tranquilles, 1.Cf3 ou 1.c4, amenant la partie sur des chemins positionnels, asséchant le potentiel créatif de l'indien, qui aime bien les positions dynamiques et les situations contrastées.

Bref, un match plutôt décevant en terme d'émotions, puisqu'on sut très vite qu'Anand n'avait pas les clés pour ouvrir la forteresse Carlsen et que le jeune norvégien a fait parler sa technique et sa puissance de calcul pour terrasser le Tigre. L'art défensif du prodige nordique a fait merveille dans cette finale, mais les fans sont plus sensibles à la fougue des grands attaquants, qui, pour le moment, sont à la peine. Espérons qu'un nouveau Tal ou qu'une jeune Kasparov pourront, de nouveau, mettre en péril le règne du Wiking, autrement, on risque de s'ennuyer ferme !



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